Monsieur le Maire,
Je me suis rendu ce 22 mai à la "soirée sénégalaise" organisée par le groupe scolaire Concorde.
Je salue une initiative qui permet de mieux connaître ce pays d'Afrique et de mettre en valeur les échanges de notre école Concorde avec l'école du village de Diawar. Les objets, photographies et ouvrages exposés étaient d'un grand intérêt.
En revanche, j'ai été profondément choqué par la présence d'un stand consacré à la vente du mensuel d'extrême gauche "La Brique". Cette feuille publie des articles au contenu souvent haineux, y compris contre votre propre majorité à la Communauté Urbaine. Elle a apporté son soutien à certaines violences urbaines, en particulier à celles qui se sont produites en Grèce en début d'année.
Je suis le défenseur le plus ardent de la liberté de la presse. Néanmoins, je considère qu'un journal politique, qu'il soit de droite ou de gauche et surtout s'il est proche de groupes extrémistes n'a pas à être exposé ou vendu dans le cadre d'une manifestation organisée par un groupe scolaire municipal.
Au nom du groupe URM, je vous demande de veiller à ce que ce type de dérapage regrettable ne se reproduise plus dans notre commune.
Veuillez agréer, Monsieur Le maire, l'expression de mes salutations distinguées.
Jérôme Garcia
Conseiller municipal
Président de l'Union pour le Renouveau Monsois
A ceux qui ne connaissent pas La Brique...
Pour bien comprendre les propos de Jérôme Garcia, il est intéressant de mieux connaître La Brique et le plus simple est d'aller chercher l'information à la source. Les propos entre guillemets qui suivent sont intégralement extraits du site internet de cette regrettable feuille et permettront au lecteur non averti de se forger une opinion. (les titres sont de la rédaction)
Qui sont les fascistes ?
"Que les responsables politiques tendance « sociale », les élites syndicales, culturelles et associatives se le tiennent pour dit : la Brique ne lâchera rien. Quand aux réactionnaires, gaullistes, fascistes, de droite ou autres centristes... la Brique est et sera impitoyable !"
La mairie ? une institution à racketter !
"La publicité marchande est hors-la-loi. Mais La Brique se garde un droit de soutien ponctuel à des démarches associatives ou de lutte. La possibilité d'otenir des subventions ponctuelles n'est pas à écarter : racketter la mairie, la région ou l'Etat : pourquoi pas tant que les contreparties ne remettent pas en cause nos principes de fonctionnement et notre ligne éditoriale."
Les ennemis ? les patrons, les politiques et La Voix du Nord
[La Brique] "démontre l'emprise sur la région des groupes financiers et cartels industriels; elle dénonce également les projets et ambitions des responsables politiques locaux et des patronnes et patrons du Nord-Pas de Calais : une oligarchie locale avec qui la presse "des bonnes nouvelles" s'entend pour ne pas trop faire de vague. La Brique veut participer à la construction d'un contre-pouvoir local, en se positionnant dans la mouvance d'une presse alternative d'investigation, face à la propagande des collectivités locales et au monopole du groupe Voix du Nord."