Les vacances sont souvent des occasions de découvertes et vos conseillers municipaux en profitent pour faire leur moisson de bonnes idées. Cet été, cela a été le cas du signataire de ce billet qui a pu visiter quelques villes françaises et étrangères en utilisant son vélo.

Etape alsacienne

Commençons par la métropole strasbourgeoise, tout n’y est pas encore parfait pour les vélos, certes, mais les efforts consentis par la communauté urbaine commencent à porter leurs fruits.

Les parcours urbains sont nombreux, quasiment tous réalisés en site propre (c’est à dire séparés de la circulation automobile), et les déplacements quotidiens peuvent être effectués dans des conditions de confort et de sécurité tout à fait appréciables. En cherchant un peu, on trouvera encore des flèchages un peu aléatoires ou des pistes qui disparaissent à l’approche de carrefours stratégiques, mais dans l’ensemble le résultat est très encourageant.

Dans la région Alsace, des liaisons entre ville ont aussi été réalisées et permettent aux plus courageux d’utiliser nettement moins leur véhicule automobile : économie et écologie font ainsi bon ménage.

L’exemple allemand

Apès une semaine entière passée à silloner l’Alsace, cap à l’est, direction La Bavière. La visite de Munich à vélo est un véritable plaisir car tout est pensé pour les déplacements des cyclistes et aménagé de longue date pour ce moyen de transport qui, de ce fait, ne constitue plus un gadget, mais bien une véritable alternative à l’automobile ou au métro, au demeurant assez surchargé.

A Munich, la quasi totalité des pistes est en site propre et, quand il faut partager la voie, ce sont les piétons et les cyclistes qui utilisent des espaces voisins. Et cela sans gêne majeure… il est vrai que la discipline allemande n’est pas une vue de l’esprit: piétons et cyclistes circulent dans leur couloir et traversent à leur tour. Jamais au rouge !

Le résultat, pour un oeil étranger, est assez exotique, car la vélo fait vraiment partie de la vie des munichois et des parkings à deux roues comme celui présenté ci-dessous sont légion.

Et chez nous ?

Ce qui se fait à Lille Métropole fait malheureusement pâle figure en comparaison.

Le propos n’est pas ici de dénigrer à tout prix et nous tenons à saluer les efforts entrepris… mais que penser de l’attitude des élus et des responsables de l’urbanisme qui affirment sans sourciller que la bande cyclable en bordure de rue est moins dangeureuse que la piste sécurisée en site propre ! de deux choses, l’une : soit ils ne font pas de vélo, soit leurs oeillères les empêchent d’appréhender complètement la réalité.

A Mons en Baroeul, les occasions de mettre en oeuvre une véritable politique du vélo dans la ville ont largement été négligées, alors même que la largeur de certaines avenues rénovées aurait permis de réaliser des équipements de qualité : Bd Mendés-France, Bd Marc Sangnier, Avenue Schuman, … au lieu de cela le cycliste monsois devra se contenter de ses pauvres bandes cyclables !

Véritable guet-apens urbain, la bande cyclable expose inutilement le cycliste aux manoeuvres aléatoires des automobilistes quand ce n’est pas, comme ici, un espace que les conducteurs incivils, se réapproprient sans vergogne.