L’Irréductible Monsois de février 2010

Editorial

Une nouvelle année d’engagement au service de Mons-en-Barœul

L’année 2009 a été difficile pour la France, qui a subi les conséquences de la crise économique mondiale. Notre commune n’a pas été épargnée et nombre de nos concitoyens peinent aujourd’hui à trouver un emploi.

La situation économique du pays s’est stabilisée depuis quelques mois et nous souhaitons ardemment que 2010 soit l’année d’une reprise qui permettra d’améliorer la situation économique et sociale de nos concitoyens.

Dans notre région, une tâche immense est à accomplir pour atteindre un niveau d’emploi qui permette à tous d’avoir une activité intéressante et suffisamment rémunératrice. Je souhaite que l’élection régionale de mars prochain soit l’occasion de mettre ce débat sur la table car le Nord-Pas-de-Calais accumule trop de retards inacceptables.

A Mons-en-Barœul également, la tâche est immense. Emploi, cadre de vie, urbanisme, commerces, attractivité, sécurité sont des sujets qui représentent des défis considérables et qui nécessiteront, j’en suis convaincu, un changement des habitudes. C’est là tout le sens de mon engagement politique.

URMMon engagement est aussi et surtout celui d’une équipe. Chaque membre de l’Union pour le Renouveau Monsois porte une vision exigeante de cet engagement : fidélité aux principes de liberté, d’égalité et de fraternité qui nous unissent. Fidélité aussi à plusieurs vertus bien françaises : audace, énergie, franchise, pragmatisme, volonté de réaliser le meilleur, esprit d’initiative et goût du débat.

Voilà le combat que nous menons. Au-delà du travail d’opposition qui est le nôtre, nous construisons un projet d’avenir pour Mons-en-Barœul afin de le mettre en œuvre avec vous.

Bien fidèlement,

Jérôme Garcia
Conseiller municipal de Mons-en-Barœul (UMP)
Président de l’Union pour le Renouveau Monsois

Jean-René Lecerf invité à Mons-en-Barœul
pour débattre de la réforme des collectivités locales

lecerfAprès la venue d’Alex Türk en janvier 2009, l’URM a eu le plaisir d’accueillir un nouvel invité de marque en la personne du sénateur Jean-René Lecerf, fin connaisseur de la future réforme des collectivités locales souhaitée par le président de la république, Nicolas Sarkozy.

Jean-René Lecerf, sénateur du Nord et ancien maire de Marcq-en-Barœul, est venu à Mons récemment pour expliquer la réforme des collectivités locales. Il était l’invité de Jérôme Garcia et de l’équipe de l’URM.

Pourquoi la réforme des collectivités locales ?

La France est championne dans l’art de superposer de nombreuses entités territoriales : plus de 36 000 communes, plusieurs milliers d’établissements publics de coopération intercommunale (les communautés urbaines, communautés d’agglomérations, communautés de communes), 100 départements, 22 régions, sans compter les « pays » et les divers syndicats intercommunaux à vocation multiple ou unique.

La réforme des collectivités locales est un serpent de mer qui a toujours entraîné des réactions de résistance de nombreux élus. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut simplifier et clarifier. Lorsqu’il s’agit de décrire les modalités précises et donc trancher dans le vif, les boucliers se lèvent : des postes de présidents et leurs confortables indemnités pourraient disparaître !
Cette réforme à venir va transformer en profondeur le paysage politique local et, dans la mesure de sa réussite, améliorer le quotidien des citoyens.

Le département et la région : bientôt un élu unique en attendant la fusion

Les départements et les régions ont aujourd’hui chacun leur assemblée. Les actuels conseillers généraux (département) et conseillers régionaux verront leur prochain mandat se terminer en mars 2014. A cette date, ils seront remplacés par des conseillers territoriaux qui siégeront à la fois dans l’assemblée de leur département et celle de leur région.

L’intérêt de cette réforme est d’ouvrir la voie à une simplification des structures des départements et des régions qui sont actuellement d’une grande complexité: les départements et les régions agissent de manière superflue et parfois incohérente en matière de tourisme, de développement économique, d’octroi de subventions aux associations, etc. A titre d’exemple : les départements gèrent les collèges alors que les régions gèrent les lycées. Résultat : un enchevêtrement de responsabilités peu efficace.

Lorsque les mêmes élus seront à la fois au département et à la région, on sera en droit d’espérer qu’ils spécialisent les domaines d’intervention respectifs dans un souci de simplification. Les économies à la clé sont considérables.

Il semble qu’un consensus politique assez large se dégage sur cette question, même si certains freinent des quatre fers. Un exemple au hasard: le département du Nord et ses 57 élus PS/PC sur un total de 79 sont vent debout contre la réforme qui à les croire « menace les libertés locales ». Disons plutôt qu’elle menace leurs mandats locaux.

La création des conseillers territoriaux va ouvrir la voie à une future fusion des départements et des régions. Nos régions ont effectivement intérêt à une gouvernance allégée et plus efficace, utilisant mieux les ressources issues des impôts. La question des personnels qui seront en doublon est d’importance mais la résolution « douce » du problème de cette administration surnuméraire pourrait se faire par le simple jeu du non remplacement de certains départs en retraite.

Jérôme Garcia et Vincent Tondeux

Bientôt une salle d’escalade au coût extrême

escaladeLa plupart des Monsois le savent, la municipalité construit une salle d’escalade (dite « salle de sports extrêmes »), emblématique d’un programme de dépenses de prestige. Nous condamnons non seulement le manque d’utilité de cette salle à Mons mais aussi son coût qui augmente de façon continue.

Nul ne voit l’intérêt d’un complexe d’escalade à Mons, équipé, qui plus est, d’une tribune de 500 personnes. A Mons, il n’y a tout simplement pas de … club d’escalade !

Les quelques passionnés de ce sport, que la majorité municipale est incapable de dénombrer, vont dans des villes voisines : Villeneuve d’Ascq, Tourcoing, Ronchin, Roubaix, Wambrechies. De plus, il hors de question pour le club villeneuvois de déménager à Mons : c’est la présidente de ce club qui l’a annoncé dans la presse (La Voix du Nord du 2 février 2009) !

Si la volonté réelle de la majorité est de faire découvrir l’escalade aux Monsois, pourquoi ne pas signer une convention avec le club villeneuvois ou le nouveau collège Descartes déjà équipé d’un mur d’escalade ? Voilà des solutions simples qui auraient été moins onéreuses.

Une dérive budgétaire liée à des atermoiements…

L’idée d’une salle d’escalade est dans les cartons depuis 2008. N’ayant trouvé aucun sport à associer à l’escalade, l’équipe municipale s’est tournée vers le club de force athlétique. Ainsi, des locaux seront adjoints à la salle d’escalade. Le budget prévisionnel est, à cette époque, de 1 300 000 €. Budget qui ne comprend pas le surcoût lié aux ajouts « environnementaux » qui s’élève à 15% du budget initial ! Depuis, le montant total du projet a augmenté régulièrement et atteint aujourd’hui 3 070 000 €. L’équipe municipale s’engage à prendre en charge toutes les dépenses liées au projet et qui ne seront pas couvertes par les différentes subventions… Tout cela au nom des Monsois, qui paieront, d’une façon au d’une autre, les surcoûts.

Privilégions plutôt la rénovation de nos équipements sportifs vieillissants

De nombreux équipements sportifs monsois, construits au cours des années 1970, sont aujourd’hui vieillissants. Une petite partie de la somme allouée à la construction de cette nouvelle salle permettrait une rénovation utile et attendue par les clubs de sports, avec à la clé une amélioration des conditions d’accueil. Quelques exemples : les vestiaires du stade Michel Bernard ou la salle Montaigne. Hélas, en 2010, seulement 50 000 € seront dépensés pour les travaux d’entretien des équipements sportifs.

Arnaud Merveille

La rénovation urbaine de Mons au delà de l’ANRU

Le 11 juillet dernier le Maire a enfin signé la convention de financement ANRU avec l’ensemble des partenaires du projet de Mons. L’URM, qui est une opposition responsable et soucieuse de l’intérêt général a pris la courageuse décision de soutenir ce dossier porté par la majorité ; bien que nos propositions d’amélioration du projet n’aient pas été considérées. Mais cela s’arrête là. En effet, nous ne concevons pas ce projet comme une fin en soi mais comme le commencement d’une modernisation et d’une transformation de notre ville qui a trop souffert de la folie urbanistique des années 1950 à 1970 et des trente années d’immobilisme qui ont suivi !

anru-ir3Nous voulons porter le débat sur l’après ANRU. Les 190 millions d’euros du projet sont à la fois beaucoup et peu. Beaucoup, car il s’agit d’un des plus gros projets de rénovation urbaine de la métropole et peu car il ne répond qu’a seulement un tiers du besoin de restructuration de la ville de Mons.

Ce dossier ne répond que partiellement à la réflexion amorcée pour son élaboration. Aujourd’hui la vraie question est de savoir comment allons nous adapter notre ville aux besoins du XXIème siècle tant sur le plan du service aux citoyens que sur celui de son aménagement.

Il est essentiel de rappeler que Mons-en-Barœul n’est pas une ville homogène, mais est formée de trois entités qui cohabitent sur un même territoire. Il n’y a pas de véritable sentiment d’appartenance à une même ville : le Bas de Mons se sent à l’écart, le Haut Mons se voudrait le village de jadis et le Nouveau Mons souffre de son architecture ! Pour cela, le projet ANRU ne doit être que le début de la réorganisation de la ville. Au-delà des quelques nouvelles constructions, d’une tentative de création d’un centre-ville avec une nouvelle place du marché, il faut aller plus loin dans l’amélioration des connexions inter-quartier, dans la réorganisation des espaces de parking, des espaces verts et de loisirs, en particulier autour des immeubles. Il faudra une rénovation architecturale de la partie moderne de la ville afin de mieux respecter les nouveaux besoins des habitants, notamment dans leur conception du « bien-être chez soi ».

Surtout, il faut repenser la vie dans la ville. Mons-en-Barœul n’est pas suffisamment une ville où l’on vit : c’est surtout une ville où, pour de nombreux Monsois, l’on dort. La raison principale de cette réalité n’est pas la proximité avec Lille, mais le fait que Mons abrite peu d’emplois et a perdu ses commerces. Or le dynamisme et l’attrait d’une ville résident dans son animation quotidienne grâce à une activité économique importante et variée. L’on s’installe quelque part parce que l’on est convaincu que l’on se sentira bien et que l’on aura tous les services à portée de main. Malgré des impôts municipaux relativement bas, les candidats pour venir habiter à Mons se bousculent peu

L’URM porte le débat et la contradiction afin de faire avancer les choses. Nous refusons l’idée d’un Mons-en-Barœul dortoir, devenu petit à petit quartier impersonnel d’une métropole urbaine où le dynamisme est ailleurs. C’est pourquoi nous militons pour un volontarisme politique afin de prendre notre destin en main, pour éviter cette évolution qui n’est pas inéluctable, mais qui continuera si nous ne réagissons pas. Chers Monsois, participez au débat !

Jordi Zuniga

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