Lors du dernier conseil municipal de l’année , le morceau de choix était le débat d’orientation budgétaire, et donc l’orientation générale de la politique municipale pour l’année à venir… le budget des investissements prévus pour dans la commune est toujours un budget ambitieux et le programme ANRU en est toujours le moteur principal.

En y regardant de plus près…

Ceci dit, quand on regarde plus en détail les postes de dépenses prévus on se rend vite compte que certains investissements sont utiles et d’autres nettement plus discutables !

Nous ne reviendrons pas ici sur la nouvelle salle Allende II, projet que nous avions largement combattu lors de son lancement. Le bâtiment est maintenant sorti de terre et il faut le terminer. Pas certain que l’esthétique de la place centrale en sortira gagnante, mais -comme on dit- c’est affaire de goûts et de couleurs.

Parmi les « nouveaux » projets, nos avis vont du très favorable jusqu’au carrément défavorable.

Cantine scolaire dans le haut de Mons

Le projet de construction d’une cantine scolaire dans la rue Florimond Delemer va dans le bon sens. Le manque de local dédié dans cette partie de la ville était criant et cette réalisation permettra aux élèves des écoles de se restaurer dans des conditions d’accueil nettement améliorées.

Mise en sécurité du fort

Le projet d’insularisation du fort remporte lui aussi nos suffrages. Précisons tout de suite aux plus facétieux qu’il ne s’agit pas de remettre les fossés en eaux… mais simplement redonner à ces fossés leur vocation primitive, à savoir la sécurité du fort. L’opération doit permettre une sécurisation des installations et la fermeture nocturne complète de l’ensemble du Fort. Là encore le besoin était patent.

La maison du projet

Les choses se gâtent avec ce projet de construction… souvenez-vous du projet initial de centralité, qui prévoyait la construction d’une brasserie nommée « la proue », édifice qui n’a pas vu le jour faute d’investisseur et de candidat exploitant. Le projet ressort des cartons avec l’idée d’en faire la « maison du projet » de l’ANRU 2 et le revendre ensuite à… on ne sait pas bien qui. Le malheur est que, cette fois, le financement est sur fonds publics et que cette « bagatelle » représente tout de même la coquette somme d’un million d’euros…

Le projet originel, tel qu’on peut toujours le découvrir dans le site du cabinet d’architectes. On ne sait pas aujourd’hui à quoi ressemblera la future et très chère « Maison du Projet ».

Il aurait été beaucoup plus simple et surtout beaucoup moins coûteux pour les finances publiques d’utiliser un des nombreux locaux vides disponibles dans la résidence de l’Europe ou même d’installer cette structure « éphémère » par nature dans le hall de l’hôtel de ville !

Une dérive inquiétante

L’âme humaine est ainsi faite qu’un maire veut à tout prix marquer son empreinte dans la pierre (ou dans le béton) en construisant toujours plus, même au-delà de l’utile, même au-delà du raisonnable. L’opposition municipale URM dénonce avec force cette dérive et n’a bien entendu pas voté le budget d’investissement de la ville.